Le réseau des C.F.V. du Jura

Réalisation de la ligne de Foncine-le-Haut

Pendant ce temps le dossier de la ligne de Foncine-le-Haut est bouclé dans le courant de l'année 1903, le décret d'utilité publique signé le 27 décembre, et la rétrocession à la compagnie des C.F.V. le 1er décembre. Cette fois la ligne est en grande partie en site propre, les obstacles naturels rencontrés ne permettant pas de suivre constamment les routes.

Par souci d'économie, la ligne ne dessert pas directement les villages d'Ilay et de Fort-du-Plasne, mais une station est implantée au départ de la route les desservant, à plus de deux kilomètres du plus proche des deux villages.

La nouvelle ligne comporte elle aussi son lot d'ouvrages d'art : tunnel à la sortie de Clairvaux, viaduc métallique au-dessus du Drouvenant peu avant Cogna, pont au dessus de la rivière du Hérisson, ainsi qu'un tunnel avant la Chaux-du-Dombief et un viaduc maçonné au-dessus de la Saine à Foncine-le-Bas.

Les travaux d'infrastructure sont lancés en 1904 et s'achèvent en 1906. La pose et le ballastage de la voie sont adjugés le 7 juin 1906, mais sont retardés par les déboires de l'entrepreneur, qui est remplacé par arrêté du 12 septembre 1906.

La construction de la ligne apporte un bref répit au matériel moteur, avec la livraison anticipée en 1904 et 1906 des quatre locomotives prévues ; par ailleurs sept voitures voyageurs à bogies et trente-neuf wagons sont livrés en 1907.

Les inaugurations dans la région de Lons-le-Saunier donaient toujours lieu à un lacher de ballon (coll. Mandrillon).

Train inaugural à Clairvaux le 11 août 1907, double traction, voiture-salon et voitures à bogies flambant neuves (coll. Bernard).

 

L'inauguration a lieu le 11 août 1907 sur une voie encore imparfaitement ballastée, en partant de la gare de Clairvaux dont les voies ne sont que partiellement remaniées, le plan des voies définitif n'ayant été adopté que le 13 juillet 1907.

Le 11 août 1907, cortège des officiels...

...à la halte de Saint-Laurent Ville (coll. Charnu).

Les ingénieurs qui parcourent la ligne à cette époque soulignent le peu de trafic qu'elle générera, la région desservie étant pauvre, et les seules industries axées autour de l'exploitation du bois. Néanmoins ils espèrent que les beaux jours amèneront les touristes vers ces endroits pittoresques.

L'ouverture provisoire aux services des voyageurs et des marchandises grande vitesse (G.V.) se fait le 11 septembre 1907, l'ouverture au service de la petite vitesse (P.V.) suivant le 21 septembre, le service complet de trois allers et retours journaliers étant assuré à partir du 1er octobre.

copyright Elie Mandrillon 2005