Le réseau des C.F.V. du Jura

Arrivée de la guerre de 1914-1918

Les travaux d'infrastructures des groupes de Champagnole et Lons-le-Saunier, en partie adjugés en 1913 et 1914, sont plus ou moins avancés lorsque survient la déclaration de guerre. Les chantiers sont arrêtés dès le 1er août par manque de main d'oeuvre (suite à la mobilisation générale) ou suite au décès de l'entrepreneur sur le front, et le réseau exploité doit assez rapidement réduire ses circulations ferroviaires, faute de personnel.

La réduction des circulations est d'autant plus ressentie que l'année 1914 est la plus intense en circulations MV : trois allers-retours journaliers sont assurés sur Arinthod et Foncine-le-Haut, quatre sur Saint-Claude, et le jeudi un aller-retour supplémentaire est assuré entre Lons-le-Saunier et Clairvaux (depuis le 1er janvier 1914 ce train remplace celui précédemment assuré entre Lons-le-Saunier et Villards-d'Héria à partir de décembre 1912).

Conliège vers 1917 (coll. Amis du Vieux St-Claude).

Orgelet en 1916 (coll. Landré).

Les premières perturbations apparaissent dès le 3 août, et à partir du 8, le service est réduit à trois allers-retours journaliers sur Saint-Claude, et deux sur Arinthod et Foncine-le-Haut. Les trains facultatifs du jeudi disparaissent à partir du 18 août. Ce service réduit est assuré durant toute la guerre, malgré le manque de matière premières à partir de 1917.

En dehors de la réduction des circulations, le réseau n'a que peu à souffrir du conflit, aucune réquisition de matériel roulant n'étant prononcée. Seules quelques réquisitions de matériel fixe et de voie sont prononcées, ces dernières empêchant le renouvellement complet des rails qui était alors prévu.

copyright Elie Mandrillon 2005