Le réseau des C.F.V. du Jura

Réfection du réseau dans les années 1920

À la fin du conflit, l'état du matériel moteur est tel, et le manque de matières premières si criant, que les circulations ferroviaires doivent de nouveau être réduites à partir du 15 septembre 1919. Désormais il n'y a plus que deux allers et retours journaliers vers Saint-Claude, un aller et retour journalier vers Clairvaux, et un aller et retour et demi vers Arinthod et Foncine-le-Haut. Cette réduction des circulations intervient juste après la grève du personnel qui a lieu du 1er au 7 août, et qui s'inscrit dans un mouvement national de revendications face à l'inflation.

Clairvaux durant les années 1920, la concurrence routière apparaît (coll. Mandrillon).

Dès 1920, malgré cette situation difficile, le département se préoccupe du sort des lignes dont la construction a été interrompue par la guerre. Devant l'envolée des cours des matières premières, il décide de se renseigner sur tous les modes de traction envisageables : charbon avec locomotives système Mallet, essence par automotrice, accumulateurs, charbon de bois, gazogène, Diesel, électricité, ... De toutes les consultations, il ressort que les modes de traction par l'électricité et/ou les moteurs thermiques seraient les plus économiques.

Un projet d'électrification de l'ensemble du réseau voit alors le jour, avec emploi de courant continu à 3 000 Volts, mais suite à certaines difficultés techniques liées à l'emploi de courant continu haute tension, le département s'oriente vers la traction thermique. À la fin de l'année 1920 deux concours sont lancés : un pour la fourniture de tracteurs et l'autre pour la fourniture d'automotrices.

 

copyright Elie Mandrillon 2005