Le réseau des C.F.V. du Jura

Ce qu'il reste du réseau à la veille de la Seconde Guerre Mondiale

Le déclassement des sections de Clairvaux à Foncine-le-Bas et d'Orgelet à Arinthod est demandé par le Conseil Général le 9 mai 1939, l'accord ministériel intervient le 11 novembre 1939, mais la guerre empêche la parution du décret de déclassement.

Il ne reste plus du réseau de Lons-le-Saunier que la ligne de Saint-Claude en activité, ainsi que l'embranchement d'Orgelet, en ce début d'année 1939. Et un vent mauvais souffle : beaucoup d'élus réclament la fermeture de cette dernière ligne et la mise en place d'un service de camionnage pour les marchandises. Même l'autorité militaire, pourtant opposée à la fermeture de la ligne en 1937, est d'accord pour la supprimer en 1939.

Curieusement, en 1938, alors que le sort du réseau est quasiment scellé, le département envisage d'équiper celui-ci d'automotrices De Dion-Bouton fonctionnant au gazogène et d'un locotracteur Diesel pour les marchandises. Ce projet n'a bien évidemment aucune suite.

Le réseau de Champagnole est à cette même époque en sursis, son maintien n'étant dû qu'à l'impossibilité de faire rouler des autocars sur les routes desservant la région. Il faut tout de même attendre le 31 octobre 1938 pour assister à des réductions de circulations sur les deux lignes. La ligne de Boujailles (la plus déficitaire) voit même ses trains facultatifs des jours de foire disparaître en juin 1939.

Sur cette même ligne de Boujailles, le trafic quasi-inexistant de certaines gares avait conduit dès le début des années 1930 à leur fermeture : Longcochon en 1932, Essavilly et Cuvier en 1933. Elles restent néanmoins ouvertes de 11h17 à 15h10 les jeudi, samedi et jour de foire à Champagnole et Nozeroy (sous la responsabilité d'un préposé communal, lorsque la commune dispose des finances nécessaires pour assurer ce poste).

copyright Elie Mandrillon 2005